M-24 MOIS // REFLECTIONS…

Bien qu’à ce jour nous ne sommes toujours pas arrivés au terme de l’aventure, nous pouvons d’ores et déjà affirmer ce qui se raconte sur le parcours GPA: c’est long !

Cela est d’autant plus long que le parcours débute bien en amont de la 1er signature de contrat. Pour nous, il a débuté par une sorte d’idée folle, un peu volage & qui est entrée en raisonnement avec ce désir profond et parfois vital : Comment fait-on un bébé quand on ne peut pas faire un bébé ?

Pour nous, à l’image du film Inception, cette idée s’est implantée dans notre esprit il y a déjà fort longtemps, et telle une graine, il a fallu du temps pour qu’elle arrive à maturité. D’abord, nous y pensions de manière légère, sans contrainte réelle, en ne se fermant aucune porte, en se disant que c’était une possibilité parmi d’autres.

Durant cette première phase, l’idée s’est s’infusée tranquillement en nous. Et jour après jour, cette aventure un peu folle devenait quelque chose de presque plausible. Nous y pensions, y pensions moins, en laissant notre esprit vagabonder, tout en l’intégrant dans notre arrière-plan subconscient.

A force d’y penser, cette idée un peu folle nous devenait familière. Nous l’avons explorée sous différents angles, car après tout, il y avait quelque chose de cohérent pour pallier à notre problématique, cette incapacité à porter un enfant.  

Rétrospectivement, dans notre pseudo malheur, nous pensons avoir eu une petite part de chance. Notre problématique est claire. La partie du couple défaillante ne peut porter un enfant & ce depuis que la nouvelle est tombée, en fin d’adolescence. Exit donc les phases de FIV qui peuvent être longues et difficiles émotionnellement. Nous avons pu nous concentrer sur une autre approche de la problématique, & comme le temps a permis de laisser filer assez d’eau sous les ponts, nous avons réussi à intégrer cette contrainte à notre vie, et allons essayer de jouer avec.  

Il y a bien évidemment eu la phase de réflexion sur l’adoption. Mais malheureusement ou heureusement peut être, mon conjoint, comme moi-même avons dans notre entourage des expériences relationnelles complexes entre parents et enfants adoptés, ce que nous ne nous sentions pas capable d’affronter. Il y a aussi ces couples qui ont espéré & attendu des années l’adoption sans réussir à mener la chose à leur terme, en passant par des étapes d’agrément ou de jugement que nous n’aurions pas eu la force ou la capacité d’y faire phase.

Bien évidemment, cela n’engage encore que nous, mais autant il est difficile d’attendre durant les longues étapes de la GPA, autant nous avons quand même le sentiment d’être partie prenante du processus, et de maîtriser un peu ce qu’il se passe. A contrario, l’adoption nous apparaissait, très certainement a tort, comme une démarche attentiste, où nous aurions dû subir durant des années une décision étatique pour le don d’un enfant. Cela nous semblait inacceptable vis-à-vis de notre état d’esprit.

De plus, il y a également une réponse plus primitive générée directement par le côté reptilien de mon cerveau féminin. La GPA permet, ou me permet, de faire en sorte que mon conjoint transmette son patrimoine génétique. Et étonnamment, cela fait sens pour moi, et dépasse de très loin les angoisses qu’une autre femme puisse compléter la partie manquante de la génétique. Vraiment curieux l’esprit humain…

Maintenant que nous étions certains à 80% de la GPA était la solution, nous avons continué à explorer & passer en revue les diverses options possibles et surtout les pays qui s’offraient à nous, avec leurs atouts & surtout leurs diverses contraintes. Nous sommes ainsi devenus en l’espace de quelques semaines des experts de la géopolitique.

Mais, pour nous qui souhaitions éviter à tout prix l’exploitation du corps et surtout ne pas participer, tels des protagonistes, à ces situations violentes que nous rencontrons lors des voyages, où richesse et pauvreté se rencontrent, confrontent sur un territoire aussi proche, ici, avec une mère porteuse potentiellement issue de l’exode d’un pays en guerre nous étions plutôt bien dans le thème. Donc la Grèce après y avoir cru quelque que temps, ça sera non.

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  1. Avatar de A.D.

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