Pour finaliser notre to do, nous devons réaliser des prises de sang, ici en France. Cela veut dire qu’il nous faut une prescription médicale, et donc élargir le champ des secrets à nos médecins. Oui, nos médecins car dans notre couple relativement indépendant, nous ne partageons pas le même médecin traitant. C’est bien, on pourra comparer qui des 2 accueille le mieux la situation.
Etonnamment, la chose est accueillie de la meilleure des manières, bien loin de ce que nous ne pouvions imaginer. Nous avons toujours une certaine appréhension, car les discours émis par la télé ou certains journaux évoquent la GPA et les ceux qui y ont accès comme quelque chose de scandaleux, d’utilisation du corps, d’abolition des droits de la femme… A ce jour, rien de tout ça dans la vraie vie. Est-ce là encore lié à notre choix d’un pays occidentalisé ?
Nos médecins sont plutôt curieux du processus, nous demandent pourquoi ce choix, si les choses se passent bien, pourquoi le Canada, les délais… Nous ressortons avec le spermogramme pour l’intéressé, une lettre de RdV chez un spécialiste de la fertilité pour l’autre et nos prescriptions de prises de sang avec le mystérieux test du virus du Nil, qui est une première pour nos 2 médecins.
Dans la foulée de l’élargissement du cercle des initiés, nous avons RdV avec notre banquier pour un autre sujet, mais nous profitons de l’occasion pour lui expliquer les mouvements d’argent sur notre compte. Il est ravi pour nous, beaucoup moins ravis de l’ouverture d’un compte chez Révolut. Paraît-il que les frais dans sa banque sont infimes avec notre nouvelle carte…
Nous allons sur le champ au labo dans une désorganisation totale pour une partie de la team. Il faut bien avouer que c’est souvent la même partie… Ah bon, il y a un test d’urine ? mais je n’ai pas envie de faire pipi moi. La carte vitale ? Euh, elle est dans ma voiture, mais je ne suis pas venue en voiture. La mutuelle ? Ça je n’en ai pas… Mais il vous faut une mutuelle Madame, c’est risqué sans mutuelle, imaginez une hospitalisation… oui, oui, je sais, mon médecin traitant m’a dit la même chose, et mon pharmacien aussi… Peut-être que si à chaque fois que j’allais chercher des médicaments, je paierais plus de 1.20 € de ma poche, je serais plus motivée pour prendre une mutuelle.
Plus sérieusement, pour le virus du Nil, ça ne rigole pas. Nous avons dû remplir un formulaire sur nos derniers voyages, nos symptômes, pourquoi le test… Il n’y avait pas la case GPA, on a baratiné. Il est vrai que ce test sans mutuelle fut un peu onéreux.
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